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La fillette au coeur gros

               Elle paraît bien triste cette fillette qui, assise sur une chaise, regarde dehors par une vitre de la porte d’entrée. On ne lui voit que la tête. Son visage est rouge. Peut-être a-t-elle pleuré ? Peut-être a-t-elle de la fièvre ? Ses grands yeux cernés laissent penser qu’elle est souffrante.

 

               Que voit-elle dehors ? Deux enfants devant le pignon blanc d’une maison voisine, un garçon en pull over rouge et culottes courtes qui tient le guidon d’une bicyclette chargée d’un panier sur le porte-bagages et, de l’autre côté de la bicyclette, une fille plus petite, vêtue de couleur sombre. Le garçon semble découvrir la fillette dans la maison. Peut-être celle-ci déplore-t-elle de ne pouvoir sortir et rejoindre le frère et la sœur ou les camarades, pour jouer avec eux ? La petite malade les regarde avec envie, elle qui n’a probablement pas le droit de sortir.

 

Construction du tableau :

               Le peintre Henry Simon a placé sur le même plan ce que voit la petite fille enfermée et ce que peuvent voir du dehors les deux enfants lorsqu’ils regardent en direction de cette petite fille, en utilisant le jeu de la vitre-miroir pour la scène extérieure. Les deux scènes se trouvent d’ailleurs inscrites sur un seul carreau.

              La tête de la petite fille souffrante est située dans le coin, en, bas, à gauche, de ce carreau et, de ce fait, se trouve en bas du tableau, mais au milieu. En composant ainsi son œuvre, Henry Simon a voulu :

  • donner une idée de la taille de l’enfant

  • mettre en valeur la tristesse du regard.

 

              Henry Simon aimait peindre les enfants.

              Il prenait beaucoup de croquis sur le vif. Ensuite, dans son atelier, avec son savoir-faire de portraitiste, il réalisait son tableau ici « la fillette au cœur gros ».

 

Gaston Herbreteau

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